Argentine
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Devise nationale : Dans l'Union et la Liberté. | |||
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Langues officielles | Espagnol | ||
Capitale | Buenos Aires |
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Plus grande ville | Buenos Aires | ||
Forme de l’État - Présidente de la Nation |
République fédérale Cristina Fernández de Kirchner |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 8e 2'766'8901 km² 1,1 |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 31e 39'921'833 hab. 14 hab./km² |
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Indépendance - Déclaration d'indépendance |
Espagne 9 juillet 1816 |
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Pays limitrophes | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Gentilé | Argentin, argentine | ||
IDH (2005) | ![]() |
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Monnaie | Peso argentin (ARS ) |
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Fuseau horaire | UTC -3 | ||
Hymne national | Himno Nacional Argentino | ||
Domaine internet | .ar | ||
Indicatif téléphonique |
+54 |
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1 L'Argentine revendique aussi 1 000 000 km² en Antarctique, ainsi que les îles Malouines. |
L'Argentine, officiellement la République argentine (en espagnol : República Argentina; [reˈpuβlika aɾxenˈtina]) est un pays d'Amérique du Sud partageant ses frontières avec le Chili à l'ouest, la Bolivie au nord-ouest, le Paraguay au nord, le Brésil et l'Uruguay au nord-est, et est bordé à l'est par l'océan Atlantique. Le pays a acquis son indépendance le 25 mai 1810, indépendance définitivement proclamée le 9 juillet 1816 à San Miguel de Tucumán.
Sa capitale est Buenos Aires, la langue nationale est l'espagnol et sa monnaie est le peso argentin. Son nom Argentine vient du latin Argentum signifiant « argent ».
Parmi les pays du Cône Sud qui comprend aussi le Chili et l'Uruguay, l'Argentine est celui où la culture européenne est la plus affirmée.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Le nom du pays vient du mot latin argentum signifiant « argent ». Il fut attribué au temps des premiers explorateurs espagnols sur le Río de la Plata (appelé autrefois: mer douce Mar Dulce) où les survivants d'une expédition emmenée par Juan Díaz de Solís rencontrèrent des autochtones qui leur offrirent des objets en argent. Par la suite, la légende de Sierra del Plata, montagne riche en argent, atteignit l'Espagne vers 1524, et le nom d'Argentine fut vu pour la première fois sur une carte vers 1536. À partir de 1612, ce nom est employé partout lorsqu'on désignait le pays[1].
[modifier] Histoire

[modifier] Époque précoloniale
Un petit nombre de tribus indiennes peuplait l'Argentine avant la conquête espagnole.
[modifier] Colonisation espagnole
En 1516, l'espagnol Díaz de Solís découvrit le Rio de La Plata. Le pays est colonisé entre le XVIe et le XVIIe siècles par les Espagnols.
[modifier] Indépendance et dictature de Rosas
Des mouvements d'opposition contre la métropole espagnole apparaissent à l'aube du XIXe siècle après avoir repoussé, en 1806 et 1807, deux expéditions militaires anglaises, car les argentins durent se défendre seuls contre un ennemi autrement mieux armé et bien décidé à les recoloniser. Dès 1810 avec la Revolution de Mai (25 mai 1810) les argentins deviennent indépendants. En 1813 le gouvernement brûle en place publique les instruments de torture et déclare l'abolition de l'esclavage. L'indépendance déclarée le 9 juillet 1816 (Congreso dans la ville de San Miguel de Tucumán) n'est que la conséquence juridique venant entériner ce qui est déjà une réalité. Plusieurs années de guerre contre l'Empire espagnol permettent aux argentins de se séparer définitivement de l'emprise des Bourbons. Les généraux José de San Martin, Manuel Belgrano et Martin Miguel de Güemes entre autres, matent toute velléité espagnole de reprendre sa colonie. Au commandement d'une armée d'environ 4.000 soldats, San Martin réalise une campagne prodigieuse. Il traverse la Cordillère des Andes et inflige des défaites cruciales à l'armée espagnole d'abord à la Cuesta de Chacabuco et puis (avec des troupes chiliennes de Bernardo de O'Higgins) à Maipu, près de Santiago, où les argentins détruisent définitivement l'armée royaliste stationnée au Chili. La constitution sera proclamée en 1853, après la fin de la dictature de Juan Manuel de Rosas.
[modifier] Dictatures du XXe siècle
Les présidences se succèdent entre 1930 et 1983, mais sur seize présidents, onze sont des militaires et plusieurs sont « présidents de fait » (par opposition à président élu). Perón parvint au pouvoir après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci ayant entraîné l’affaiblissement de l’Occident, l'Argentine devient, un temps, la troisième puissance économique mondiale[réf. nécessaire]. Après la guerre, de très nombreux nazis fuient en Argentine.
Après le retour du général Peron en 1973, qui se solde par le massacre d'Ezeiza (affrontements entre la gauche et la droite péroniste), le pays s'enfonce dans une « guerre sale », qui commence dès l'Opération Indépendence dans la province de Tucuman. À cette occasion, les leçons apprises lors de la bataille d'Alger sont mises en pratique[2]. En mars 1976, un coup d'État dirigé par une junte de militaires (Jorge Videla, etc.) renverse la troisième femme de Péron, Isabelle Peron. On estime que la « guerre sale » a fait environ 30 000 victimes, dans la majorité des disparus, sans compter les milliers d'exilés. Buenos Aires participe en outre à l’opération Condor, et de nombreux réfugiés politiques de pays voisins sont assassinés par le biais des services secrets ou d'escadrons de la mort (la Triple A). L'ambassade états-unienne est souvent au courant[3].
[modifier] Guerre des Malouines et transition démocratique
Afin de relancer sa popularité, la junte de Buenos Aires, dirigée depuis décembre 1981 par Leopoldo Galtieri, l’un des plus « durs », décide d'envahir les Îles Malouines en 1982, provoquant ainsi la guerre des Malouines contre le Royaume-Uni, alors dirigé par Margaret Thatcher. En raison de son anticommunisme viscéral et de la mise en place de l’opération Charly (pendant laquelle les services argentins ont transmis à leurs homologues d’Amérique centrale les techniques de la guerre sale : escadrons de la mort, torture systématique contre la population civile afin de la démoraliser, vols de la mort, etc.), Buenos Aires semblait penser pouvoir compter, à tort, sur le soutien de Ronald Reagan, nouvellement élu.
La défaite lors de la guerre des Malouines précipite la chute du régime et une lente transition démocratique. Depuis lors, plusieurs présidents se sont succédé : Raúl Alfonsín (1983-1989), Carlos Menem (1989-1999), Fernando de la Rúa (1999-2001). Des lois d'amnistie sont votées sous Menem, notamment en raison de la rébellion de secteurs d’extrême-droite dans l'armée (les Carapintadas, qui tentent plusieurs coups d’État à la fin des années 1980). Un procès durant lesquels comparaissent les principaux responsables de la junte, ainsi que des Montoneros, se tient néanmoins en 1985 : c'est le Procès des Juntes (Processo a las Juntas).
La décennie Menem est marquée par la mise en place du néolibéralisme dans le pays, menant à l'apparition de groupes contestataires, les piqueteros, qui deviendront célèbres après la crise économique de la fin des années 1990.
[modifier] Crise de 2001

Provoquée par une fuite de capitaux massive pendant les mois d'août, septembre et octobre, la crise est partiellement jugulée par un contrôle drastique des dépôts bancaires, appelé Corralito, basé sur l'obligation d'effectuer toutes les opérations financières à travers les banques et la restriction des retraits d'argent en numéraire. Le gros de la population n'étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devient un véritable casse-tête, ce qui provoque une aggravation drastique de la crise en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social, et des émeutes des classes sociales les plus appauvries par la crise. La répression cause 31 morts, le ministre des finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la parité entre le peso et le dollar américain sont les thèmes les plus critiqués.
En dix jours, quatre présidents se succèdent (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde), le gouvernement argentin se déclare en état de cessation de paiement, abroge la loi consacrant l'intangibilité des dépôts bancaires (ce qui provoque l’évaporation des dépôts des classes moyennes qui en avaient mais ne les avaient pas transférés) et, donc, par un approfondissement de la crise économique. Le 6 janvier 2002, le nouveau gouvernement procède à un gel total des avoirs bancaires, appelé Corralón, et une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar, tandis que dans la rue le dollar se change à 1,60 peso pour atteindre très vite plus de 3 pesos [4].
Eduardo Duhalde demeure Président de l'Argentine entre janvier 2002 et mai 2003 où il met fin à la parité entre le peso argentin et le dollar états-unien et met en place un plan économique productiviste. Il appelle à des élections présidentielles anticipées en avril 2003 où il soutient le candidat péroniste de centre gauche Néstor Kirchner. Ce dernier est élu par défaut suite au retrait de Carlos Menem au second tour.
[modifier] Ère Kirchner
Néstor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il redresse le pays en renégociant la dette du pays en 2005 (en fait, il refuse le remboursement de trois-quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure). Par le gel des tarifs énergétiques et du transport, la très forte taxation des importations, il relance l’activité économique (+ 50 % en cinq ans) soutenue par les dépenses publiques, et double la masse salariale (de 2003 à 2007).
Le pays est cependant isolé, seul le Venezuela d’Hugo Chavez acceptant de lui consentir des prêts (5 milliards de dollars en 2007).
Son épouse, Cristina Fernández de Kirchner, élue au premier tour le 28 octobre 2007 lui succède le 10 décembre 2007.
[modifier] Politique

[modifier] Répartition des pouvoirs
L'Argentine a un régime présidentiel dans une république fédérale. La Constitution argentine de 1853, révisée en 1860, 1866, 1898, 1957 et 1994 dispose que le mandat présidentiel est de quatre ans (renouvelable une fois). Elu au suffrage universel, le président est à la fois à la tête de l'État et à la tête du gouvernement, la présidente actuelle est Cristina Fernández de Kirchner.
La Constitution garantit la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire. L'exécutif est confié au président, le législatif au Parlement et le judiciaire à la Cour suprême d'Argentine composée de sept membres.
Le Parlement est composé de deux chambres :
- Le Sénat : 72 membres (3 sénateurs par provinces) élus pour six ans.
- La Chambre des députés : 257 membres élus au suffrage universel, renouvelables par moitié tous les deux ans. Un tiers des candidats doit être féminin.
[modifier] Relations internationales
L'Argentine est membre permanent du Mercosur (communauté économique des pays de l'Amérique du Sud) avec le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Venezuela; cinq autres pays y sont associés : la Bolivie, le Chili, le Pérou, la Colombie et l'Équateur[5].
L'Argentine fut le seul pays d'Amérique du Sud à avoir pris part à la première guerre du Golfe en 1991, mandatée par l'ONU[6]. Elle fut également le seul pays latin à participer à l'opération démocratique à Haïti en 1994-95[7]. Enfin elle s'engagea dans la force de maintien de la paix des Nations unies (Casques bleus)[8] à travers le monde dont les conflits concernant Salvador-Honduras-Guatemala-Nicaragua, Équateur-Pérou, le Sahara occidental, l’Angola, le Koweït, Chypre, la Croatie, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine ou le Timor oriental.
En janvier 1998, en reconnaissance de ses contributions à la sécurité internationale, le président des États-Unis Bill Clinton désigna l’Argentine comme l'un des alliés majeurs hors-OTAN[9]. En 2005, l'Argentine fut membre temporaire du Conseil de sécurité des Nations unies[10].
En 1993, l'Argentine lança l'initiative des casques blancs des Nations unies spécialisés dans l'aide humanitaire[11].
Depuis 2004, les relations habituellement cordiales entre l'Argentine et l'Uruguay se sont progressivement dégradées à cause de la « guerre du papier ». En cause, la construction en Uruguay de deux grandes usines de fabrication de cellulose, pour la production de papier, sur les rives du Rio Uruguay qui marque la frontière entre les deux pays : l'Argentine met en avant les dégâts écologiques que subirait le fleuve. La polémique fut alimentée par une escalade de déclarations de la part des deux États, l'Argentine portant l'affaire devant la CIJ en mai 2006, puis l'Uruguay lui emboîtant le pas en novembre 2006. Des blocus routiers en Argentine ont empêché l'approvisionnement en matériaux de construction depuis le Chili, aggravant la situation[12][13]. Les relations économiques et sociales entre les deux pays se sont améliorées en 2007.
En 2005, la ville de Mar del Plata a accueilli le quatrième sommet des Amériques[14], marqué par de nombreuses protestations anti-US[15]. Si bien que l'année suivante, elle mit sa priorité dans les initiatives régionales telles que le Mercosur ou la Banque du Sud après une décennie de partenariat avec les États-Unis.
En contentieux avec le Royaume-Uni, l'Argentine réclame la souveraineté des îles Malouines[16], de la Géorgie du Sud, des îles Sandwich du Sud[17] et des îles Shetland du Sud (ces dernières également revendiquées par le Chili mais les prétentions des trois pays sont gelées depuis la signature du Traité du l’Antarctique) et d'environ 1 million km² du continent Antarctique[18]. Autre sujet de discorde est la frontière avec le Chili, en particulier au sujet du tracé de la frontière extrême sud en Terre de Feu, un traité fut signé en 1984 entre les deux pays au Vatican[19].
Enfin l'Argentine fut l'un des signataires initiaux du Traité sur l'Antarctique[20].
[modifier] Relations entre l’Argentine et l’Uruguay
L’Uruguay est un État qui se situe à l'est de l’Argentine. Les deux pays sont limités par le fleuve Rio Uruguay. Les relations entre les deux pays, qui sont très proches du point de vue culturel et économique, ont toujours été excellentes.
Cependant, depuis 2005, les relations se sont dégradées. En cause, le gouvernement uruguayen qui voudrait construire une usine sur le fleuve Rio Uruguay qui sert de frontière naturelle entre les deux pays.
Le gouvernement argentin met en avant les dégâts écologiques considérables que subirait le fleuve. De son côté, le gouvernement uruguayen pense que, vu le fort taux de chômage en Uruguay (environ 12 %), le pays aurait un besoin urgent du travail que fournirait cette usine. Les écologistes argentins et uruguayens sont eux aussi, contre ce projet d'usine.
Le 28 octobre 2007, lors de l'élection de Cristina Fernández de Kirchner au poste de présidente de la république argentine, le président uruguayen a appelé Cristina Fernández afin de la féliciter pour sa victoire. La hache de guerre semble enterrée.
[modifier] Provinces

Conformément à la constitution de 1853, révisée en 1994, l’Argentine est une république fédérale organisée en 23 provinces (qui sont en fait des États fédérés, dirigés par des gouverneurs élus) et une cité autonome érigée en district fédéral : Buenos Aires, capitale fédérale qui a un statut spécial. Les 23 provinces sont :
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Les provinces ont de fait tous les pouvoirs qui n’ont pas été délégués expressément au gouvernement fédéral. Elles sont chargées d’administrer la justice et l’éducation primaire. Elles s’organisent comme elles l’entendent en élisant leurs pouvoirs exécutif et législatif. Les provinces peuvent régler entre elles toutes sortes d’accords de type judiciaire, économique ou social. Le pouvoir exécutif national a seulement le pouvoir d’intervenir afin d’assurer la forme républicaine du gouvernement et de repousser les invasions étrangères.
La majorité des provinces du centre et du nord du pays sont antérieures à l’existence de l’Argentine comme État fédéral, cependant des provinces avec une grande présence aborigène ou une faible population (comme le sont au nord : Chaco, Formosa et Misiones ; et la grande partie sud du pays : La Pampa, Neuquén, Rio Negro, Chubut, Santa Cruz, la Terre de Feu, le territoire argentin en Antarctique et les îles de l’Atlantique sud) étaient à une époque des « territoires nationaux » dépendant du gouvernement fédéral. En devenant des provinces, elles acquirent le même statut administratif que celles qui existaient déjà.
Les derniers territoires à changer de statut furent la Terre de Feu, Antarctique et îles de l'Atlantique Sud qui furent regroupés pour devenir une même et unique province en 1991, en dépit du fait que la définition de cette province contient des territoires contestés en Antarctique (avec le Chili et le Royaume-Uni) et du fait que l’Argentine a ratifié le Traité sur l’Antarctique qui a gelé les prétentions territoriales, et les îles de l’Atlantique sud sont reconnues internationalement comme parties du Royaume-Uni (à l’exception des îles Shetland du Sud intégrées au Traité sur l’Antarctique), seul le litige de souveraineté concernant le partage de la Terre de Feu ayant été résolu (par un traité international signé avec le Chili).
Un des anciens territoires nationaux, le territoire des Andes, ne parvint jamais à se convertir en province. Il fut formé en 1900 et couvrait alors la totalité de la Puna du nord-ouest du pays, mais, en raison d'un développement et d'une population très faibles, il fut dissous en 1943, les territoires étant alors incorporés aux provinces de Jujuy, Salta et Catamarca.
[modifier] Géographie

[modifier] Données générales
La surface totale de l'Argentine est répartie de la façon suivante (excepté l’Antarctique) :
- Total : 2,766,890 km²
- Terre : 2,736,691 km²
- Eau : 30,200 km²
L'Argentine est longue de 3 700 kilomètres du nord au sud et de 1 400 kilomètres de l'est à l'ouest. Le territoire peut être divisé en quatre zones distinctes : les plaines fertiles de la Pampa au centre du pays, le plat pays de la Patagonie au sud (s'étendant sur un gros quart sud du pays (28 %), jusqu'à la Terre de Feu), les plaines sèches du Gran Chaco au nord et enfin la région très élevée de la Cordillère des Andes à l'ouest le long de la frontière avec le Chili dont le mont Aconcagua culmine à 6 960 mètres.
Le point culminant de l'Argentine est le mont Aconcagua (étant aussi le point culminant des Amériques), a contrario la dépression la plus profonde d'Amérique est le site appelé Laguna del Carbón à 105 mètres sous le niveau de la mer à Santa Cruz, enfin le centre géographique du pays est localisé dans la province La Pampa.
Le climat est généralement tempéré, mais on rencontre toutefois un climat subtropical dans le nord et aride/subantarctique dans l'extrême sud du pays.
[modifier] Régions géographiques
Le pays est traditionnellement divisé en différentes régions majeures :
- Pampas
- Les plaines à l'ouest et au sud de Buenos Aires. Appelée la'Pampa humide, cette région recouvre la plupart des provinces de Buenos Aires et de Córdoba ainsi que celles de Santa Fe et de la Pampa.
- Gran Chaco
- La région Gran Chaco se situe au nord du pays, avec des saisons humides et sèches, il permet l'élevage de bétail et la culture de coton. Il recouvre les provinces du Chaco et de Formosa. Il comprend également des forêts subtropicales où se développent la végétation et les animaux.
- Mesopotamia
- Ce territoire se trouve entre le Rio Paraná et le Rio Uruguay, partagés entre les provinces de Corrientes et d'Entre Ríos, où l'on entretient le bétail et les Esteros del Iberá. La province de Misiones est trop tropical, caractérisée par les Chutes d'Iguaçu
- Patagonie
- Les steppes de la Patagonie dans les provinces de Neuquén, Río Negro, Chubut et Santa Cruz sont d'origines tertiaires. Le territoire est semi-aride au nord et froid et aride au sud, mais est constitué à l'ouest de plusieurs grands lacs et de forêts. La Terre de Feu est froide et humide, modéré par l'influence océanique. Enfin, le nord peut être référé à Comahue.
- Cuyo
- L'ouest de l'Argentine est dominé par l'imposante Cordillère des Andes, à l'est se trouve une région aride appelée Cuyo, l'eau descendant des montagnes permet la viticulture et l'agriculture grâce à son irrigation, bien que le relief y est accidenté.
[modifier] Rivières et lacs
Parmi les grands fleuves, citons le Paraguay, le Bermejo, le río Negro, le río Colorado, l'Uruguay, ainsi que le Paraná qui est le plus long fleuve d'Argentine. Les fleuves Paraná et Uruguay coulent vers l'océan Atlantique et se rejoignent pour former l'estuaire du río de la Plata. Dans le parc national de Misiones, au nord du pays, les mini-chutes d'une selva saturée vont se réunir pour former le fleuve Panana. Des grands lacs comme des mers se sont formés au pied des Andes, dans des sites encore vierges tels le Nahuel Huapi, à San Carlos de Bariloche.
[modifier] Faune et flore

Dans les immenses étendues de la Pampa subsiste encore une faune précolombienne représentée en particulier par le tatou, dit à neuf bandes : les gauchos pourchassent ce mammifère édenté, car ils redoutent ses terriers, dans lesquels le bétail se casse les pattes.
En altitude, le lama est encore utilisé comme animal de portage.
[modifier] Frontières terrestres
- 5 151 km avec le Chili : la frontière Argentine - Chili est la troisième plus longue frontière terrestre au monde.
- 1 880 km avec le Paraguay.
- 1 224 km avec le Brésil.
- 832 km avec la Bolivie.
- 579 km avec l'Uruguay.
[modifier] Économie

L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié.
En 1913, l’Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant le positionnait au 9e rang mondial, plus élevé que celui de la France.
Malgré ces atouts, l'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe (dette qu'elle ne compte rembourser qu'en partie, « 10 % »), l'inflation atteignait 200 % par mois et la production avait considérablement chuté.
Pour lutter contre cette crise économique, le gouvernement de Menem a lancé une politique de libéralisation du commerce, de déréglementation et de privatisation. En 1991, le gouvernement décida d'ancrer le peso argentin au dollar américain et limita par une loi la croissance de la masse monétaire à la croissance de réserves monétaires.
L'instabilité politique et économique a plongé l'économie argentine dans l'enfer d'une crise sans précédents (2002). Cette crise a mené plus de 60 % de la population sous le seuil de pauvreté. Des manifestations ont alors été organisées, suivies de pillages de magasins.
Le peso était lié au dollar. Le PIB a chuté de 11 % en 2002 avec la fin de la parité 1 peso = 1 dollar.
En 2003-2005 le PIB repart à 8 % de croissance annuelle, en produisant une réactivation économique dans tous les secteurs, une forte réduction de la pauvreté et un retour de la classe moyenne.
Le 1er février 2006, l'Argentine et le Brésil signent, après près de trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le Mécanisme d’adaptation compétitive (MAC) permet de fixer des droits de douane sur le produit « trop compétitif » du pays voisin pour trois ans, renouvelable une fois.
Depuis 2004, l’Argentine semble avoir repris le chemin de la forte croissance économique et de l'augmentation des salaires, mais 23 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.
- Monnaie nationale : le peso argentin (ARS)
- PIB par habitant : 6 548 $ (2007)
- Taux de chômage : 8,7% (2007)[21]
- Âge légal pour travailler : 16 ans
- Population vivant sous le seuil de pauvreté : 23,4% (second semestre 2007)
- Taux d'inflation : 9,5% (2007)
- Principaux clients : Brésil (17,30%), Chili (9,40%), États-Unis (8,70%), Chine (7,50%), Espagne (4,10%)
- Principaux fournisseurs : Brésil (34,10%), États-Unis (12,60%), Chine (9,10%), Allemagne (4,50%)
[modifier] Démographie


L'Argentine compte près de 40 millions d'habitants. 85% de la population est d'origine européenne, dans un premier temps exclusivement issue des immigrations espagnoles. Après les colons espagnols, il y eu plusieurs vagues d'immigration et d'autres Européens s'établirent en Argentine durant les années 1870-1950. La majorité des immigrés européens venaient d'Italie, d'Espagne ou de France, le reste venant d'Allemagne, de Suisse, du Royaume-Uni, d'Irlande, du Portugal, de Pologne, d'Ukraine, de Russie et de Grèce. Il y eu aussi des immigrants libanais et syriens.
On estime que 80 % des Argentins sont d'origine espagnole ou italienne et 5 % sont originaires d'autres pays européens. Les Amérindiens ne représentent plus que 0,5 % de la population. Les mestizos (métisses de souche hispano-amérindienne) représentent 8 % de la population actuelle.

La population est très inégalement répartie, puisqu'un tiers de la population (environ 13 millions d'habitants) est concentré dans la capitale et l'agglomération de Buenos Aires (appelée aussi Gran Buenos Aires).
Outre la région de la capitale fédérale, la population est concentrée dans d'autres zones urbaines dont les principales sont : Córdoba (centre, 1,6 million d'habitants), Rosario (est, 1,4 million d'habitants), Mendoza (ouest, 1 million d'habitants), San Miguel de Tucumán (nord, près d'1 million d'habitants).
La population indigène ne représente qu'environ 1 million d'habitants dans les provinces de Patagonie au sud et dans les provinces de Jujuy, Chaco, Formosa et Misiones au nord.
Traditionnellement, l'Argentine a joui d'un très haut niveau de vie en comparaison avec d'autres pays de la région, mais la crise économique des années 2001-2002 a diminué toutefois cette impression. Encore ainsi, plus de la moitié de la population est considérée comme étant de la classe moyenne,[22] et depuis la crise, une forte récupération économique a aidé postérieurement à réduire la pauvreté à 23,4% de la population. Plus de 5 % de la population vivait dans des conditions précaires, dans des villas miserias ou bidonvilles.[23]
[modifier] Culture



Même si l'espagnol est la seule langue officielle au niveau fédéral, quelques centaines d’indigènes parlent encore des langues amérindiennes : le quechua dans les régions andines du Nord-Ouest et le guarani dans les provinces de Misiones et de Corrientes (le guarani est co-officiel dans ces provinces).
A noter qu'entre l'Espagnol d'Argentine et celui d'Espagne il y a a quelques légères différences phonétiques, notamment la prononciation du "ll" qui se dira "j"(le "j" français) en Argentine au lieu de "y" en Espagne. → Castillan Argentin
Buenos Aires possède son propre argot, le lunfardo.
L’apprentissage de l'anglais ou du français est obligatoire dès le deuxième cycle scolaire. Dans les études supérieures, le portugais peut également être appris.
La principale religion est le catholicisme (qui est la religion d'État), mais d'importantes communautés juives et protestantes sont présentes dans le pays. On trouve aussi une petite minorité musulmane. La constitution garantit, en effet, la liberté de culte.
[modifier] Religion
Selon une récente étude, 92 % des argentins se déclareraient catholiques dont 18,5% sont pratiquants. Parmi les catholiques, 35 % ne se rendraient pas ou peu à l'église. Mais l’Argentine possède également des minorités juives (2 % de la population) et protestantes (2 % également). Les musulmans et les "sans religions" représenteraient 4% de la population.
[modifier] Symboles nationaux
- Le drapeau de l'Argentine, créé par le héros national Manuel Belgrano, a inspiré plusieurs peuples latino-américains dans le choix de leur propre drapeau. Il fut en son temps adopté par les Provinces unies d'Amérique centrale, et c'est pour cela que les drapeaux du Salvador, du Honduras, du Nicaragua et du Guatemala sont très semblables au drapeau argentin.
- La fleur nationale de l'Argentine est le ceibo, dont le nom scientifique est erythrina crista-galli. Elle fut déclarée comme telle le 23 décembre 1942 par le décret 13 847 du pouvoir exécutif.
- L’oiseau national est le hornero ou furnarius rufus, sympathique oiseau que l'on retrouve dans toutes les villes argentines et qui y construit de curieux nids.
- La pierre nationale est la Rhodochrosite.
[modifier] Fêtes et jours fériés
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
2 avril | Fête des Malouines | Día de las Malvinas | 2 avril 1982, commémoration de la guerre des Malouines. |
25 mai | Fête de la révolution | Día de la revolución | 25 mai 1810 |
20 juin | Fête du drapeau | Día de la bandera | 20 juin 1820, anniversaire de la mort du créateur du drapeau, le général Manuel Belgrano |
9 juillet | Fête de l’indépendance | Día de la independencia | 9 juillet 1816 |
[modifier] Codes
L'Argentine a pour codes :
- AR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- AR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- ARG, selon la norme ISO 3166-1 code alpha-3 (liste des codes pays),
- ARG, selon la liste des codes pays du CIO,
- ARG, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- LV, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs
- RA, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- SA, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
- ↑ http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amsudant/argentine.htm Données sur l’Argentine, Université de Laval, Québec, Canada.
- ↑ Marie-Monique Robin dans Escadrons de la mort, l'école française
- ↑ Le journaliste John Dinges affirme dans son livre-référence sur Condor qu'à la fois le FBI et la CIA étaient au courant de l'arrestation de deux diplomates cubains, de 22 et 26 ans, par la SIDE argentine. Torturés dans le centre Orletti, les Cubains ont aussi été interrogés par Michael Townley, ex-agent de la CIA qui travaillait désormais pour la DINA chilienne. Townley a par la suite été condamné pour l'assassinat de l'ex-ministre de Salvador Allende, Orlando Letelier, à Washington en septembre 1976
- ↑ Cf. Mémoire d'un saccage, Argentine, le hold-up du siècle - de Fernando E. Solanas (2004)
- ↑ (es)http://www.mercosur.int/msweb/portal%20intermediario/es/index.htm Portail officiel du Mercosur.
- ↑ (en) http://www.cnn.com/SPECIALS/2001/gulf.war/facts/gulfwar/ Résumé des faits sur la première guerre du golfe, dix ans après, CNN, 2001.
- ↑ http://www.nato.int/docu/revue/1999/9901-02.htm L’Argentine partenaire sud-atlantique de l’OTAN, fiche de documentation, OTAN, 1999.
- ↑ http://www.senat.fr/rap/l98-289/l98-2893.html Rapport sur les opérations de maintien de la paix par les Casques bleus des Nations unies, Sénat français, 1998.
- ↑ (en) http://www.ciponline.org/facts/mnna.htm Les alliés majeurs hors-OTAN (Major Non-NATO Allies), information du Center for International Policy, USA.
- ↑ http://www.un.org/french/sc/searchres_sc_members_french.asp?sc_members=9 Page d’information sur les membres du Conseil de sécurité, ONU.
- ↑ http://citron-vert.info/spip.php?article595 L’Argentine engage des casques blancs dans l’aide humanitaire des Nations unies, citron-vert.info.
- ↑ http://risal.collectifs.net/spip.php?article2028 RISAL : la militarisation de la guerre du papier.
- ↑ http://www.alternatives.ca/article2820.html La « guerre du papier »
- ↑ http://www.alternatives.ca/article2185.html Le quatrième sommet des Amériques, www.alternatives.ca
- ↑ http://www.alterpresse.org/spip.php?article3515 Protestations anti-US au quatrième sommet des Amériques, www.alterpresse.org
- ↑ http://www.droitpublic.net/spip.php?article1262 L’argentine réclame au Royaume-Uni la souveraineté des Malouines, droitpublic.net
- ↑ http://www2.univ-lille2.fr/droit/enseignants/lavenue/coursstev/stev4.html Les espaces non soumis à souveraineté, cours de droit international, Université de Lille 2.
- ↑ http://www.mfe.org/Default.aspx?SID=569 Fiche d’information sur l’Argentine, Maison des Français de l’Étranger, Ministère français des Affaires étrangères et européennes.
- ↑ (es) http://es.wikisource.org/wiki/Tratado_de_Paz_y_Amistad_entre_Argentina_y_Chile_de_1984 Traité de paix et d’armistice entre l’Argentine et le Chili, WikiSource.org
- ↑ http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/R-U-Arctique.htm Signataires du Traité de l’Antarctique, Université de Laval, Québec, Canada
- ↑ (en) https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ar.html Fiche sommaire d’information sur l’Argentine, The World Fact Book, CIA.
- ↑ (es) http://www.grupocaissa.com.ar/noticia-468.html Informations socio-économiques sur la population argentine, Grupo Caissa.
- ↑ (es) http://www.bolpress.com/art.php?Cod=2006071905 La multiplication des “Villas Miseria” en Argentine, Bolpress.com.
[modifier] Liens externes
- Catégorie Argentine de l’annuaire dmoz.
- (es) Site de la Présidence argentine
- (es) (en) Portail officiel du gouvernement argentin
- (es) (en) (pt) Site officiel du tourisme argentin
[modifier] Articles connexes
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